L’économie numérique referme plusieurs secteurs entre autres le secteur du logiciel, de l’Internet et des télécommunications. Les activités des télécommunications et des TIC constituent un service public. Elles comprennent la téléphonie fixe, la téléphonie mobile, l’Internet, etc. Elles s’exercent librement mais sous le contrôle de l’Etat. Elles respectent les régimes d’établissement et d’exploitation des réseaux et des services prévus par la Loi. Vous pouvez contacter un avocat spécialisé dans le domaine pour des conseils juridiques adaptés.
En République démocratique du Congo, il existe quatre régimes juridiques pour exercer en tant qu’opérateurs des télécommunications et des TIC. Ces régimes juridiques sont énumérés à l’article 21 de la Loi n° 20/017 sur les télécommunications et les TIC. Il y a le régime de l’exploitant public, le régime de concession, le régime d’autorisation et le régime de déclaration. À côté de ces régimes juridiques, il existe certains opérateurs qui exercent des activités auxiliaires.
Ce régime juridique est réservé aux personnes morales publiques conformément à l’article 25 de la Loi n° 20/017 sur les télécoms et les TIC. Les entreprises du portefeuille de l’Etat opérant dans ce secteur constituent l’exploitant public. Elles prestent avec leurs infrastructures de base. Elles évoluent en libre concurrence avec les opérateurs économiques privés.
La compétitivité de l’exploitant public est assurée par l’Etat. À titre illustratif, la Société Congolaise des Postes et des Télécommunications, SCPT en sigle, constituent un opérateur exploitant public.
La concession dans le secteur des télécommunications s’accorde sur base d’un appel d’offre conforme aux procédures de passation des marchés publics. Elle donne droit à la délivrance d’une licence. L’Autorité de régulation instruit toutes les demandes d’octroi de licence. L’opérateur qui sollicite une licence doit exercer sous la forme d’une société anonyme (SA). Il existe cinq catégories de licences délivrées pour une durée déterminée mais renouvelable :
Chaque licence est toujours accompagnée d’un cahier des charges. L’Autorité de régulation élabore un cahier des charges conformément aux articles 42 et suivants de la Loi n° 20/017 sur les télécoms. Elle effectue l’analyse technique et financière des offres des candidats. Elle procède ensuite à la sélection des opérateurs. La concession est octroyée par un arrêté du Ministre ayant le secteur des télécommunications et des TIC dans ses attributions après paiement par l’opérateur de tous les droits dus à l’Etat.
L’exercice de certaines activités est soumis à l’autorisation de l’Autorité de régulation après approbation du ministre compétent. L’autorisation est un titre qui confère un droit de détenir, d’établir ou d’exploiter un réseau non ouvert au public. Elle permet aussi à l’opérateur autorisé, personne physique ou morale, de fournir des services des télécommunications et des TIC. Conformément à l’article 54 de la loi n° 20/017, les activités soumises à l’autorisation sont :
La délivrance d’une autorisation est subordonnée au paiement au trésor public des droits, taxes et redevances dus. Le bénéficiaire de l’autorisation exploite le réseau ou fournit les services dans le respect des conditions du cahier des charges. L’autorisation est personnelle et ne peut pas faire l’objet d’une cession ni d’une sous-traitance.
Le régime de déclaration est prévu aux articles 58 et 59 de la Loi n° 20/017 sur les télécoms et les TIC. Il s’applique à l’exploitation des réseaux et à la fourniture des services des télécommunications et des TIC ci-après :
Les opérateurs déclarent leurs activités auprès de l’Autorité de régulation. Celle-ci prend acte de la déclaration, octroi un certificat d’enregistrement et en informe le ministre du secteur. La délivrance d’un certificat d’enregistrement donne lieu au paiement des droits dus au trésor public.
L’exercice des activités auxiliaires est soumis à l’obtention d’un agrément. Cet agrément est délivré par l’Autorité de régulation après avis de la Sûreté nationale c’est-à-dire de l’Agence nationale de renseignement (ANR).
À l’état actuel de la législation congolaise, sont considérées comme activités auxiliaires : l’importation, le montage, la vente, l’installation et la réparation de matériels des télécommunications et des terminaux, ainsi que les laboratoires de recherche sur les télécommunications.
Les opérateurs des télécoms et des TIC sont des acteurs essentiels de l’économie numérique. Ils demeurent indispensables à la croissance de l’économie numérique car ils garantissent la connectivité du monde.
En RDC, tout opérateur économique peut exercer les activités des télécommunications et des TIC. Il peut évoluer en tant que personne physique ou personne morale en se conformant aux conditions posées. Il doit être immatriculé au Registre du Commerce et du Crédit Mobilier (RCCM). Il doit posséder un domicile, une résidence ou un siège en RDC. En outre, il doit justifier de la capacité technique et financière suffisante pour exploiter chaque activité ou service.
Sous la Direction de Junior Luyindula, CEO et Directeur de publication d'avocats.cd
Vous avez besoin d’un accompagnement juridique pour opérer dans le secteur des télécommunications et des TIC ? Vous pouvez nous contacter en cliquant ici.
A lire également sur Avocats.cd :
Si vous avez besoin d'aide