En RDC, la dissolution du parlement a comme soubassement juridique l’article 148 de la Constitution de la République Démocratique du Congo du 18 février 2006 modifiée par la loi n°11/002 du 20 janvier 2011 portant révision de certains articles de la Constitution de la République Démocratique du Congo.
En effet, aux termes de l’article 148 sus-évoqué : « En cas de crise persistante entre le Gouvernement et l’Assemblée nationale, le Président de la République peut, après consultation du Premier ministre et des Présidents de l’Assemblée nationale et du Sénat, prononcer la dissolution de l’Assemblée nationale. Aucune dissolution ne peut intervenir dans l’année qui suit les élections, ni pendant les périodes de l’état d’urgence ou de siège ou de guerre, ni pendant que la République est dirigée par un Président intérimaire. A la suite d’une dissolution de l’Assemblée nationale, la Commission électorale nationale indépendante convoque les électeurs en vue de l’élection, dans le délai de soixante jours suivant la date de publication de l’ordonnance de dissolution, d’une nouvelle Assemblée nationale ».
A la lecture attentive et minutieuse de cette disposition constitutionnelle, existe-t-il des conditions et une procédure à suivre par le Président de la République en vue de dissoudre le parlement ?
La réponse à cette question de départ nous pousse à axer notre analyse sur les conditions et la procédure de la dissolution de l’Assemblée Nationale (1), réfléchir dans l’hypothèse où la dissolution intervient pendant que les travaux sont en cours (2), et savoir à quand la dissolution se produit-elle? (3), et enfin, quelle sera alors la conséquence de ladite dissolution?
En matière de dissolution de l'Assemblée Nationale, l'article 69 alinéa 3 de la Constitution confère au Président de la République le Statut d'arbitre dans le fonctionnement régulier des pouvoirs publics et des institutions en vue de la continuité de l'Etat. Raison pour laquelle, l’article sus-évoqué lui confrère ce plein pouvoir de dissoudre cette chambre basse du parlement.
Par ailleurs, pour que le Président de la République ordonne la dissolution de l’Assemblée Nationale, il faut la réunion des conditions que prévoit la constitution, dont notamment :
Il faut souligner que, il n’est pas nécessaire que l’Assemblée Nationale et le Sénat siègent pour que le Président de la République ordonne la dissolution de l’Assemblée Nationale.
Article rédigé par Me Edmond MBOKOLO
Avocat
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